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dimanche 24 octobre 2010

Atlantis

Hachette, 310 pages

De Christine et Madeleine (sa fille) Féret-Fleury

Tome 1 : « L’Héritière »

Adel Pullman est orpheline. Ses parents ont disparu lors d’une expédition. Les seuls objets qui lui restent  d’eux sont un livre aux écritures incompréhensibles et un pendentif. Alors qu’un précepteur doit la prendre en charge, elle s’enfuit du pensionnat. Epuisée après une course effrénée, baignant dans un épais brouillard, alors qu’un mur se dresse devant elle et qu’aucun n’arbre n’apparaît sur son chemin, elle saisit une branche de pommier en fleurs à pleine main, ce qui semble vraiment peu probable en cette saison si froide. Plus tard, morte de fatigue, elle succombe et s’endort dans une botte de foin. Elle fait alors la connaissance de Marinette, qui l’aide à échapper à ces hommes malveillants. Quelque chose d’incompréhensible se produit à certains moments : la pierre qu’elle porte autour de son cou se met à chauffer, et la fillette disparaît dans un monde féerique. Après avoir raconté ses mésaventures à Marinette, Hieronymus, un ami de cette dernière, l’aide à déchiffrer le carnet de son père. C’est alors que commence la longue aventure d’Adel, en route pour l’Atlantide. Parviendra-t-elle à l’atteindre ? Ce qui est sûr, c’est qu’elle pourra compter sur des amis fidèles, tels Aeilin la fée, princesse de Morganès, et  Sven, qui sont tout d’abord méfiants et mal disposés à son égard.

Ce roman fantastique m’a beaucoup plu, d’autant plu qu’il s’intéresse à l’Atlantide, cet autre monde légendaire dont nous ne savons que trop peu. A certains endroits du livre sont narrés des événements antérieurs, se référant généralement à ceux qui s’intéressaient à l’Atlantide, comme les parents d’Adel. Cela nous permet de mieux discerner les découvertes faites et le passé de la jeune fille. Au fil des pages, nous apprenons à mieux connaître les personnages, aux caractères typiquement calqués sur ceux des humains tels que vous et moi. Les émotions ressenties lors de la lecture sont diverses : haine, pitié, espoir, pessimisme, peur…  «  La silhouette qui se dressa soudain devant elle lui parut immense : surgi de nulle par, le boiteux la fixait de ses yeux flamboyants. Les plis de la cape qui couvrait ses épaules se confondaient avec la nuit opaque ; ce n’était pas un être humain, mais une émanation maléfique de l’obscurité, la PEUR elle-même dans toute sa hideur. » L’auteur retranscrit clairement dans cette phrase l’idée de peur. L’effet produit sur le lecteur le pousse à essayer de se représenter cette créature malfaisante.  Néanmoins, le manque de clarté – la noirceur de la scène mais également le peu de détails sur le physique du monstre- nous freine dans notre élan inventif…Les descriptions parsèment le texte, faisant appel à notre imagination,  et le suspense est constamment présent ce qui nous tient en haleine durant toute la lecture, et nous incite à lire le tome 2, «  La Reine Noire », dont l’extrait à la fin du livre réussirait presque à nous agacer, parce que nous n’avons alors plus qu’une seule envie : poursuivre au plus vite la lecture. Le langage employé est courant, bien qu’un vocabulaire spécifique, que je ne connaissais pas, apparaisse à certains endroits (je cite « un estaminet », qui est, en Belgique ainsi que dans le Nord de la France, un terme désignant un petit café populaire), mais qui ajoute une touche de charme au style. Il vous est donc conseillé de vous plonger dans les pages de ce livre…si fantastique qu’il soit.

14,5/20

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